Logements sociaux du Yotel Place Publique répond aux accusations du Maire

Lors du conseil municipal du 24 septembre dernier, le Maire de Cogolin a ouvertement désigné l’association Place Publique comme responsable de l’absence de réalisation de logements sociaux sur la commune parce qu’elle s’était opposée au projet de construction du vaste programme immobilier envisagé sur le terrain du Yotel. Voici quelques explications qui viennent démentir les accusations de monsieur Lansade.

Bilan Lansade : près de mille logements nouveaux autorisés, zéro à caractère social

A aucun moment l’association Place Publique n’a été opposée à la réalisation de logements sociaux sur Cogolin. Elle aurait au contraire souhaité  que la politique de la commune fût plus dynamique dans ce domaine.  Car le bilan de monsieur Lansade est éloquent : sur les presque mille nouveaux logements qu’il a autorisés durant son mandat, aucun logement à caractère social n’a vu le jour. Sa manœuvre consistant à détourner l’attention sur la quarantaine de logements sociaux du projet du Yotel pour se dédouaner de ses propres responsabilités ne trompera personne. Les conséquences sociales et économiques sont désastreuses pour les ménages d’actifs aux revenus normaux qui ne trouvent plus à se loger à Cogolin.

Les conséquences financières le seront tout autant dès que la communauté de communes passera en agglomération, soumettant alors Cogolin à de lourdes pénalités financières pour ne pas avoir atteint le quota de 25% de logements sociaux (1).  Des finances communales qui n’ont pas besoin de cela, elles qui sont actuellement en grande difficulté, comme l’a avoué le Maire devant son conseil municipal. Mais au fait, qui a géré les finances de la commune pendant les six dernières années ?

La loi Littoral, rien que la Loi Littoral

La principale motivation figurant dans les recours que Place Publique a adressés au Tribunal Administratif était  « la violation des règles définies par la Loi Littoral de limitation de l’extension de l’urbanisation dans un espace proche du rivage ». Comment accepter en effet que l’on autorise sur le dernier espace boisé littoral de qualité  la construction de 568 logements créant, stationnements compris, une surface totale de planchers de 55 500 m2 ?

Après les annulations successives des permis de construire par le Tribunal Administratif et la Cour Administrative d’Appel, monsieur Lansade semble avoir enfin admis la règle d’urbanisation limitée qui s’impose au terrain du Yotel. Les discussions avec le promoteur sont difficiles, a-t-il avoué en conseil, mais on n’en connait pas aujourd’hui les conséquences financières pour la commune…

Il va essayer une nouvelle fois de faire porter la responsabilité de cette situation sur Place Publique, alors que c’est lui le seul et unique responsable de ce choix hasardeux qu’il a fait de manière autoritaire lors du conseil municipal honteux du 15 décembre 2016 dont il a voulu empêcher l’accès aux Cogolinois. On se demande comment son éminent conseiller en urbanisme ne l’a pas alerté sur les risques juridiques de ce projet. A la décharge de ce dernier, la Loi Littoral ne s’applique pas à la commune de Levallois Perret.

Un programme Local de l’Habitat oublié pendant vingt ans

 Monsieur Lansade est très mal placé pour donner des leçons de logements sociaux à Place Publique. Il se trompe de cible en visant son président qui fut il y a plus de vingt ans l’un des ardents promoteurs d’une politique du logement cohérente à l’échelle du bassin de vie du golfe de Saint Tropez. Employé par l’intercommunalité de l’époque, il a réalisé une étude intitulée « Habitat et logements sociaux dans le pays des Maures » qui a débouché sur la mise en place d’un Programme Local de l’Habitat (P.L.H.) Un programme  mis aux oubliettes pendant plus de vingt ans et que la communauté de communes essaie  de faire laborieusement renaitre aujourd’hui. Que de temps et d’argent perdu !

Monsieur Lansade ne peut pas s’en souvenir. Il ne connaissait pas encore Cogolin dont il a découvert « la misère et ses corbeaux » grâce à l’aide de son GPS, comme il l’a lui-même déclaré.

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