LE PROJET CULTUREL DE VICHY Retour sur la conférence passionnante d’Alexandre Faure

Connaitre son histoire, c’est en tourner toutes les pages, des plus glorieuses aux plus dramatiques, sans n’en arracher aucune.

Cet objectif a été largement atteint lors de la récente conférence sur le projet culturel de Vichy. Le public, qui avait une nouvelle fois rempli la salle de la Bastide Pisan, a manifesté son grand intérêt en posant de très nombreuses questions et en participant à de riches échanges avec le conférencier du soir, Alexandre Faure.

Concepteur du Centre de l’Histoire de la Résistance et de la déportation de Lyon en 1986, il a rappelé qu’à cette époque la France de Vichy restait un sujet tabou. Les travaux pionniers sur le sujet ne venaient pas de chercheurs français, mais d’américains comme Robert Paxton (Seuil 1973). Le film Le Chagrin et la Pitié réalisé par Marcel Ophüls en 1969 fut censuré par l’ORTF et ne fut diffusé qu’en 1981.

Le grand mérite d’Alexandre Faure est d’avoir été l’un des premiers chercheurs français à faire un véritable travail d’historien sur une période volontairement laissée dans l’ombre. Il a étudié les événements et les documents de l’époque avec la précision d’un horloger et la rigueur d’un scientifique. Ainsi a-t-il réussi à mettre en lumière le véritable projet idéologique d’un pouvoir soucieux de faire oublier la défaite de 1940 en propageant le mythe d’un retour à « la terre qui elle ne ment pas ». Ce qui au départ pouvait apparaître comme une recherche scientifique a glissé progressivement vers l’élaboration d’une doctrine dont la finalité était l’installation d’une culture nouvelle bannissant l’étranger. Il s’agissait de forger les esprits, de les manipuler dans l’idée que seul le folklore pouvait « assainir » la France.

Une impressionnante machine de propagande s’est mise au service de cette idéologie, à travers de nombreux organismes de recherche et d’action. Parmi eux, le Musée National des Arts et des Traditions Populaires a été très actif dans les champs de la musique, de l’architecture rurale, de l’artisanat, de l’imagerie. Cette propagande folklorique s’est appuyée sur l’enseignement, l’encadrement de la jeunesse, la presse, la radio et le cinéma.

La zone sud est découpée en six régions. Des commissions de propagande placées sous la tutelle des préfets, des corporations, des mouvements de jeunesse, des félibres adhèrent aux idéaux de la «révolution nationale ». Ils deviennent les relais actifs de cette entreprise de remise en valeur de la province, du paysan, du folklore, de l’artisanat, des arts et traditions populaires… Avec l’objectif non avoué de tourner le dos à tout ce qui se réfère à l’ouvrier du Front Populaire.

Mais derrière les apparences d’un mouvement de «provincialisation», c’est un véritable processus de centralisation du pouvoir qui est mis en œuvre, cherchant à contrôler l’information, la culture, la jeunesse, les idées…

Bien sûr, Vichy était dans la continuité d’une politique culturelle plus ancienne et le folklore n’est pas né de Vichy. Mais Vichy lui a donné une vitalité, une réalité, une légitimité et une autorité jusqu’ici jamais égalée.

La grande force du propos d’Alexandre Faure a été de montrer que tout le discours de Vichy relevait d’un imaginaire politique, conçu et instrumentalisé pour asseoir un pouvoir. Ce qu’il appelle des « mythologies politiques ». En effet, qu’il s’agisse du folklore, des costumes, de l’architecture, tout le discours de Vichy a été artificiellement construit par des intellectuels autour du mythe d’une France rurale traditionnelle idéalisée.

Il s’agit d’un véritable projet culturel qui contenait en lui les idées de repli sur soi, de rejet de l’étranger et particulièrement du juif « nomade » assimilé à l’ennemi de la terre. Et c’est ainsi qu’une mythologie identitaire, qui a séduit de nombreux esprits, y compris scientifiques, a légitimé une idéologie raciste qui a fait basculer le régime de Vichy dans la participation active aux déportations et à l’entreprise d’extermination des juifs conduite par Hitler.

En conclusion de son exposé, Alexandre Faure a clairement montré que le projet culturel de Vichy, en s’adressant prioritairement à la jeunesse de l’époque, a continué à influencer la période d’après-guerre et continue à marquer les esprits encore aujourd’hui. Il suffit pour s’en convaincre d’observer les paroles et les actes du maire de Cogolin quand il déclare qu’il est le défenseur de « l’identité provençale chrétienne », quand il interdit des danses orientales ou organise une nouvelle fête agreste de la « Véraison ».

NOTA: Cette conférence s’est déroulée dans le cadre de l’exposition sur la « Propagande de Vichy » réunissant les affiches, journaux et documents d’époque aimablement prêtés par Walter Adella Pietra que nous remercions. Vous trouverez en pièce jointe le diaporama qui a accompagné cette exposition

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L’hommage des Cogolinois aux victimes des attentats de Paris

MESSAGES D’APRÈS ATTENTATS
A l’heure où des messages de haine se déversent sur les réseaux sociaux, comme cet appel au crime « tuez-les tous, dieux reconnaîtra les siens », Place Publique a fait le choix de mettre en ligne les textes qu’il a reçus, empreints de colère, d’émotion, de détermination et d’humanité.

Philippe Meirieu : Prendre soin de l’humain
Nous savions que la vie était fragile, que l’humain c’était par moments et que la démocratie était menacée par les forces archaïques qui habitent encore le monde.
Nous savions que, face à la vacuité de nos modèles économiques fondés sur la consommation compulsive, notre occident peinait à offrir un autre idéal que l’assujettissement aux intégrismes.
Nous savions que tout ce qui nous tient à cœur est mortel et que l’obscurité absolue peut, un jour, faire oublier l’espoir de toute lumière…
Que cette nuit terrible où nous avons éprouvé la terreur de la pénombre, nous rappelle notre fragilité et notre finitude.
Qu’elle renforce ainsi notre détermination à prendre soin de toute vie, de toute pensée libre, de toute ébauche de solidarité, de toute joie possible.
Prendre soin de la vie et de l’humain, avec une infinie tendresse et une obstination sans faille, est, aujourd’hui, la condition de toute espérance.
Sachons qu’un seul sourire échangé, un seul geste d’apaisement, aussi minime soit-il, peut encore, contre tous les fatalismes, contribuer à nous sauver de la barbarie…
Philippe Meirieu

Hommage National aux victimes des attentats Lundi 16 novembre à 12H00 devant la mairie de Cogolin

Dans le cadre de l’hommage organisé sur l’ensemble du territoire national, Place Publique invite les Cogolinoises et les Cogolinois à se retrouver devant la Mairie de Cogolin le lundi 16 novembre à 12 heures pour exprimer en silence leur compassion aux victimes des odieux attentats de Paris et à leurs proches. Notre solidarité fera notre force pour vaincre les fanatiques qui tuent aveuglément des innocents afin d’ébranler les valeurs universelles d’humanité. Par notre présence, montrons leur que nous ne les laisserons pas faire.

EXPOSITION – CONFERENCE SUR LA PERIODE DE VICHY Interview de l’historien Alexandre Faure

A la veille de la conférence qu’il animera vendredi 6 novembre 2015 à la Bastide de Cogolin, Alexandre Faure a expliqué les principales raisons qui l’ont conduit à répondre favorablement à l’invitation qui lui a été faite par Place Publique de venir parler de l’histoire de la période de Vichy, plus particulièrement de son projet culturel. L’interview qu’il a donnée à Var Matin a le mérite de la clarté : « le discours identitaire puise ses sources dans le terreau des discours pétainistes ». Pour lui, « l’histoire ne se résume pas à des faits que l’on étudie en tant que tels. Elle n’est intéressante que dans la mesure elle nous permet de mieux comprendre le présent ».
Nous vous invitons à venir en débattre avec lui et à visiter l’exposition sur la propagande de Vichy qui se tiendra le vendredi 6 novembre de 14H30 à 17H30 et le samedi 7 novembre de 9H30 à 17H30 à la Bastide Pisan de Cogolin. Les entrées à la conférence et à l’exposition sont libres.

EXPOSITION-CONFERENCE SUR LA PERIODE DE VICHY Les 6 et 7 novembre 2015 à la Bastide Pisan de Cogolin

EXPOSITION SUR LA PROPAGANDE DE VICHY
Ouverte vendredi 6 novembre de 14H30 à 17H30 et samedi 7 novembre de 9H30 à 17H30
Présentation des ouvrages, affiches, journaux, livres et documents de la propagande diffusée par le gouvernement de Vichy.
Walter ADELLA-PIETRA est employé au collège de Cogolin. Passionné d’histoire, il collectionne avec passion les documents historiques qu’il a bien voulu prêter à Place Publique et qu’il commentera aux visiteurs de l’exposition.

CONFERENCE SUR LE PROJET CULTUREL DE VICHY
Vendredi 6 novembre à 18H00
Folklore et Révolution nationale entretiennent un rapport étroit pendant le gouvernement de Vichy. Le folklore touche l’instruction, la jeunesse, la propagande…, légitimé en cela par la science ethnologique. En zone sud, il trouve un écho chez les félibres qui vont ancrer l’idée d’un amalgame Pétain-Mistral. À « Métier, Famille, Région de Maurras » on peut mettre en parallèle « Travaille, Famille, Patrie », « ou « La Terre, elle, ne ment pas » du Maréchal Pétain. L’intérêt du régime pour les arts et traditions populaires, étroitement imbriqué à celui du régionalisme, en appelle au système de représentation de tout un peuple, incite la société à rechercher son identité culturelle dans un espace clos et hostile au citadin, à l’ouvrier, et au juif. Il révèle à travers ses apologies renouvelées du terroir, le racisme de l’ordre nouveau.
Christian-Alexandre Faure
Docteur en Histoire, spécialiste d’histoire culturelle et des idéologies totalitaires, s’est intéressé tout particulièrement à l’idéologie pétainiste de l’Etat Français. Ses travaux sur le projet culturel du régime de Vichy soulignent la rencontre entre une idéologie réactionnaire et l’essor d’une science, l’ethnologie de la France.
Alexandre Faure a participé à la création du Centre d’histoire de la résistance et de la déportation de Lyon. En 1991, il prend le chemin des écoliers et crée avec Heliane Bernard la revue d’initiation à l’art Dada. On doit à leur collaboration de nombreux ouvrages comme C’est quoi la mémoire ? ou C’est quoi la liberté ?
Pour répondre aux terribles journées de janvier 2015 et suite à la mobilisation citoyenne du 11 de ce même mois, il vient de créer l’association Le Crayon avec pour projet de défendre la liberté d’expression à travers la promotion du dessin de presse : http://www.lecrayon.net
Auteur de : Le projet culturel de Vichy : folklore et révolution nationale 1940-1944, Préface de Pascal Ory, Coédition C.N.R.S. – Presses Universitaires de Lyon, 1989, 336 p

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Retour sur une magnifique randonnée dans le Mercantour

Voici narration faite par Christian Ronze de la belle randonnée du 17 au 19 septembre 2015 dans le Mercantour organisée par Place Publique (voir le diaporama de photos en pièce jointe)
« Nous sommes arrivés le vendredi soir à Saint Etienne de Tinée, dans le village de vacances « LE RABUONS » où nous avons été accueillis par un pot de bienvenue avant le repas du soir.
Après une bonne nuit, nous avons récupéré nos paniers repas aimablement préparés par le cuisinier du centre et nous nous sommes acheminés en voiture jusqu’au hameau du « Pra » sur la route du « col de la Bonnette ». C’est là qu’a démarré notre randonnée à l’altitude 1700 m.
Dans la première partie un sentier rocailleux bordé de mélèzes nous a conduits jusqu’au plateau de Morgon où nous avons fait une halte bienfaisante à la maison forestière de Tortisse.
La deuxième partie de la randonnée au milieu de mouvements géologiques époustouflants nous a permis de tester notre forme physique jusqu’au Col de Fer (2584m) qui marque la frontière avec l’Italie. Par le plus grand des hasards, nous y avons rencontré des Belges avec qui nous avons levé un verre à la santé de l’Europe.
Après un pique nique bienvenu, nous sommes repartis en direction des lacs de Vens en nous extasiant devant l’arc de calcaire de « Tortisse ». Puis, au sortir d’un virage, s’offrit à nos yeux émerveillés l’enfilade des lacs de Vens nichés au creux d’une longue vallée glaciaire. Un spectacle qui nous laissa sans voix.
Il fallut pourtant bien retrouver notre souffle pour nous engager sur le chemin du retour aux multiples et hautes cascades qui nous ont accompagnés tout le long de notre descente jusqu’à la vallée de la Tinée.
Les jambes lourdes mais la tête pleine d’oxygène et de belles images, nous avons regagné notre hébergement où notre ami Lucien, créateur et ancien directeur de ce centre resté très familial, a revêtu son costume d’animateur et nous a fait chanter toute la soirée avec son orgue de barbarie.
Le lendemain, journée du patrimoine, il nous a promenés dans toutes les ruelles de Saint Etienne de Tinée en poussant devant lui une table à roulettes sur laquelle étaient posées de nombreuses cartes postales anciennes qui nous ont permis, appuyées par ses commentaires, de découvrir l’histoire du village et son évolution au fil des ans. Notre visite s’est terminée devant l’Hôtel de Ville ou nous avons rencontré madame le Maire et son Conseil Municipal.
Sur le chemin du retour vers Cogolin, nous avons fait une dernière halte à Saint Sauveur sur Tinée pour pique-niquer dans un parc au bord du torrent. »
Christian Ronze

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LES CONTORSIONS ET RECULADES DE MARC-ETIENNE LANSADE – Bulletin d’Information n2

Inondations : le maire marcherait-il sur l’eau ?
Il a déclaré avec assurance que le terrain du Yotel n’avait jamais connu de problèmes d’inondation. Les photos prises lors de la crue du 9 novembre 2011 lui apportent un démenti formel. Place Publique a attaqué auprès du Préfet, du Tribunal Administratif et du Procureur sa décision de modifier le PLU pour autoriser sur ce terrain les installations de camping qui y sont interdites en raison du risque d’inondation.

Barrès n’aimait pas les provençaux
Plusieurs historiens avertis ont rappelé au maire tout le mal que Maurice Barrès pensait des provençaux à l’époque de la première Guerre Mondiale. Le maire qui prétend être le défenseur de l’identité provençale va-t-il oser tenir l’engagement qu’il a pris de donner le nom de Barrès à un autre lieu de Cogolin ?
Chiche ! Ou bien va-t-il reculer comme il l’a fait à son premier essai et tout au long de l’année écoulée : don de bateau, contrat d’audit fiscal, prestation de communication de Stream on Fire, recrutement de l’identitaire Langella…

Le maire censure un projet d’animations sur le thème des « différences »
Pour ses activités de l’été 2015, le centre de loisir de Cogolin avait choisi le thème des « différences » illustré par de magnifiques zèbres. Quand il l’a découvert, le maire a immédiatement fait retirer toutes les affiches d’annonce et demandé au centre de loisirs de changer de thème. Cela nous a inspiré la fable animalière du « renard, du zèbre et du cochon » que vous pouvez lire sur notre site http://www.placepubliquecogolin.fr

Disparition définitive des danses orientales
La direction de la section danse ne semble pas elle non plus aimer les différences. Un an après l’interdiction qui lui avait été faite de présenter publiquement des danses orientales, elle les a supprimées des activités qu’elle propose au public. Les amateurs, et ils sont nombreux, n’ont plus qu’à partir en orient, comme le leur avait gentiment suggéré Marc Etienne Lansade.

Candidat aux régionales sur la liste de Marion Maréchal, Marc Etienne Lansade déclare qu’il « soutiendra Jean-Marie Le Pen jusqu’à son dernier souffle ».
Si Jean-Marie présente sa propre liste, comment fera Marc Etienne pour être candidat avec Marion et soutenir la liste concurrente de Jean Marie. Même si les affaires de famille Le Pen sont compliquées, ce n’est plus de la contorsion ou du grand écart auquel se livre Marc-Etienne, mais à un véritable écartèlement.

Menus végétariens: l’incroyable interview du maire sur France Inter
«Mon action est intellectuellement très peu satisfaisante »
C’est par cet aveu consternant que M. Lansade a conclu son interview surréaliste à écouter sur:
http://soundcloud.com/guillaume-meurice/repas-de-substitution-le-momentmeurice-france-inter
Après avoir rappelé qu’il avait accepté les menus de substitution dans les écoles, mais en imposant le poisson du vendredi par respect pour nos racines chrétiennes, il a expliqué l’importance de manger du porc parce que c’était moins cher. Quand le journaliste lui a fait remarquer qu’un menu végétarien coûtait encore moins cher, il a répondu en bégayant que cela n’avait aucun équilibre et que les nutritionnistes disaient « des conneries ». Notre maire qui sait tout serait-il expert en nutrition végétale ? Ce qui est sûr, c’est qu’il s’y connait en salades, surtout celles qu’il raconte.

Le porc, enjeu de civilisation
« C’est culturellement quelque chose qui nous correspond et je n’ai pas envie de changer ma civilisation parce que de nouveaux arrivants veulent me faire changer mon pays » a-t-il déclaré solennellement, avant de rajouter :
« Je pense que ces règles diététiques qui avaient du sens il y a 2000 ans sont ridicules aujourd’hui ».
« Comme manger du poisson le vendredi ? » lui glisse le journaliste.
« Comme manger du poisson le vendredi » lui confirme M.E. Lansade.
« Alors ce que vous avez imposé à la cantine, c’est ridicule ? »l’interroge le journaliste.
« C’est un compromis intellectuellement très peu satisfaisant »concèdera MEL en guise de conclusion.
Si le ridicule ne tue pas, l’auto flagellation elle fait mal !

Notes de Lecture :
– Le passage sur France-Inter : http://goo.gl/oUvIyW

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BAISSE IMPORTANTE ET ARBITRAIRE DES SUBVENTIONS AUX ASSOCIATIONS – Bulletin d’Information n2

Absence de projet et de concertation

Avec plus de 70 associations, culturelles, sportives, patriotiques, de solidarité ou encore de protection de l’environnement, les Cogolinois aiment la vie associative qui anime la cité toute l’année.
Pourtant, les 28 associations sportives auront dû attendre fin novembre 2014, à la demande de quelques-unes d’entre elles, pour pouvoir rencontrer l’adjoint aux sports, M. Cordé. Incapable de présenter un projet précis de « politique sportive », il a énoncé quelques vagues orientations.
En décembre 2014, toutes les associations ont envoyé leurs demandes de subventions. Les mois ont passé et le verdict est tombé en avril 2015, avec le vote du budget primitif, sans aucune réunion intermédiaire pour informer les dirigeants du suivi de leurs demandes.

Quelques gagnants, beaucoup de perdants

Au final, la baisse globale des subventions est de 290.000 € (-35%) par rapport à 2014.
Plusieurs associations, pourtant actives depuis des années à Cogolin, ont vu leurs subventions fortement diminuées, voire carrément supprimées pour certaines. Quelques autres ont connu une augmentation de l’aide municipale.
La plus chanceuse est une association non répertoriée sur le site de la mairie qui a reçu une aide de 4.000 € pour participer à un rallye dans le désert marocain. Dans le même temps, le Centre Communal d’Action Sociale a enregistré une baisse de 83.200 € de sa subvention. Un choix qui en dit long sur la volonté municipale de serrer la vis aux associations dont le rôle est essentiel en termes d’animation et de cohésion sociale.

Diviser pour régner

Il est anormal que les dirigeants soient contraints de solliciter un rendez-vous ou de se rendre au « mercredi du maire »… pour finalement s’entendre dire que leur association n’entre pas dans les objectifs fixés par la municipalité ! Sans savoir quels sont ces objectifs ni pour quelle politique sportive ou associative ? Le déficit d’information et de communication, l’opacité des décisions prises par le maire et sa garde rapprochée, retranchent les associations dans leur propre fonctionnement et les éloignent les unes des autres. Face à cette volonté municipale de diviser pour régner, les associations auront tout intérêt à s’unir.

Les 14 associations perdantes représentent à elles seules une diminution totale de subventions de près de 300 000 €. Parmi elles, cinq ont vu leur subvention totalement supprimée : l’Aïkido, les Amis du Coq instruit, les Varois de Paris, Loisirs Nature et le Taekwondo. La subvention allouée au club de basket-ball est passée de 20.000 à 3.000 € (-89 %), celle du CCAS de 181.000 à 97.800 € (-46 %)

Les 9 associations gagnantes représentent une augmentation totale de 17.320 €, dont 4 000 € pour l’ association non cogolinoise « Team Evasion off Road Except » et sa participation au rallye des Gazelles.

Notes de Lecture :
– Article de Var-Matin : http://goo.gl/U98HkS

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BUDGET 2015: FORTE HAUSSE DES DEPENSES DE PERSONNEL ET DES EMPRUNTS – Bulletin d’Information n2

La municipalité FN a eu beaucoup de chance d’hériter de la situation financière largement excédentaire léguée par la gestion Sénéquier. Elle a trouvé un excédent de plus de 3,6 millions d’euros fin 2013 qui a été réduit à 2,75 millions fin 2014. Une baisse qui devrait se poursuivre en 2015 puisque dans le premier budget primitif voté par la majorité FN, les recettes réelles de fonctionnement de 15.277.671 € ne parviennent pas à couvrir des dépenses réelles de 16.124.671 €.

Les charges de personnel augmentent de 1,3 millions d’euros en 2 ans

Après avoir connu une hausse de 266.000 € en 2014, les dépenses de personnel vont augmenter de 1 millions d’euros en 2015. On sait que cette hausse de 20 % est principalement liée au recrutement massif de policiers et va entrainer des millions de dépenses nouvelles (voir article sur la sécurité). Cela fait cher pour soigner un fantasme in sécuritaire et dans un contexte de rigueur imposé par la baisse des dotations de l’État.

Communication et spectacles contre solidarité et éducation

Rien n’est trop cher pour financer cette politique spectacle.
Les dépenses d’animation augmentent de 255.000 €, celles de conseil en fiscalité et urbanisme de 110.000 €, celles des catalogues et imprimés de 97.680 €, celles d’achats de vêtements (uniformes policiers) de 22.150 €, celles des fêtes et cérémonies de 20.700 €. Dans le même temps on diminue de manière drastique les subventions aux associations et au CCAS, on supprime les dotations en dictionnaires aux élèves rentrant en sixième, on augmente les tarifs des transports scolaires, on fait payer les activités extra scolaires… Le seul geste du maire en direction des écoles a été de créer une bourse au mérite pour les bacheliers ayant obtenu les « félicitations du jury », une mention honorifique qui n’existe plus.

Dix millions d’emprunts nouveaux en trois ans

Après avoir emprunté un million d’euros en 2014, il est prévu de lever un nouvel emprunt de 5 millions en 2015. Cela fait beaucoup pour financer 5,75 millions de travaux neufs dont on ne connait pas la nature ni les subventions éventuellement sollicitées en l’absence d’une présentation détaillée par programme. Et ce n’est pas fini, puisque le maire a annoncé son intention d’emprunter 4 millions supplémentaires en 2016. Quant à l’argent du Yotel et du Port des Marines qu’il met en avant pour garantir leur remboursement, il est loin d’être dans les caisses de la commune.
Cette fuite en avant financière est bien inquiétante quand on connait l’origine de messieurs Lansade et Smadja, la ville de Levallois Perret, qui est aujourd’hui la ville la plus fortement endettée de France, et de loin.

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SECURITE: LES SALAIRES DE LA PEUR – Bulletin d’Information n2

La POLICE MUNICIPALE a vu ses missions et ses pouvoirs s’accroitre depuis sa création. Ses fonctionnaires ne sont plus de simples gardes mais des policiers à part entière. Cela change le regard que nous devons porter sur ces hommes avec tout le respect qu’ils méritent. En contrepartie, le comportement des policiers municipaux et de leur hiérarchie se doit d’être exemplaire. Et c’est sans doute là que le bât blesse le plus à Cogolin, avec à leur tête un premier adjoint révoqué de la police cannoise et un maire qui ne respecte pas les arrêtés qu’il signe.

Exemplaire! Vous avez dit exemplaire?

Après avoir offert aux cogolinois la place de stationnement réservée à l’officier de police judiciaire qu’il est, M. Lansade avait pris l’habitude de garer sa Porsche à un emplacement interdit passible de fourrière. Agacé par une publicité gênante, il a pris un arrêté pour y autoriser le stationnement jusqu’au vendredi 13H00.
Et quand la place est prise, il gare sa nouvelle Jaguar sur l’emplacement réservé à la police qui, ne pouvant plus s’y mettre, est condamnée à faire des patrouilles. Seuls restent sur le terrain les ASVP dont les pouvoirs sont limités.
Cela explique sans doute le grand désordre qui règne encore tous les jours.

Peur sur la ville

En parlant de « couvre-feu » à Cogolin, le candidat Lansade avait attisé la rumeur d’insécurité pour agiter les peurs et justifier le recrutement massif de policiers dont il a doublé l’effectif dès la première année de son mandat. Pourtant, on ne perçoit pas vraiment la différence et l’on se demande à juste titre où est la police de proximité, le contact avec la population, le travail de prévention… ? Comme quoi, l’efficacité de la police n’est pas qu’une question de nombre, elle dépend aussi d’une bonne organisation, de la motivation et du souci de l’exemplarité non seulement des agents mais aussi de leurs chefs et des élus.

Une dérive financière inquiétante

Le maire a déjà engagé plus d’un million de dépenses supplémentaires qui vont être suivi de nombreux autres millions pour financer les nouveaux véhicules, l’aménagement d’un nouveau bâtiment et les 40 caméras de vidéosurveillance promises. Pour financer sa politique spectacle, il a prévu d’emprunter 10 millions d’euros en 3 ans qu’il promet de rembourser avec tout l’argent qu’il va gagner sur les projets immobiliers de son ami Smadja. Sauf que ces recettes sont hypothétiques et ne concerneront au mieux que le prochain mandat.
L’héritage risque d’être lourd !