Champion du Monde !


Pas de grand écran à Cogolin mais on a chanté la Marseillaise devant le monument aux morts

Les Cogolinois hurlaient leur joie

Le maire pleurait sur Facebook la défaite de la Croatie

HOMMAGE AUX VICTIMES DES ATTENTATS DE L’AUDE

Encore une fois, l’horreur a frappé dans l’Aude et devant ce nouvel attentat, se manifestent toujours, la même sidération, la même douleur et la même incompréhension.

Le collectif citoyen de Place Publique a rendu hommage aux victimes en étant présent sur le parvis de la mairie de Cogolin lundi à 18h. Des fleurs ont également été déposées la veille par un de ses représentants devant la gendarmerie de Trèbes en hommage aux victimes. Place Publique s’associe aux chagrins des familles et salue le courage du Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame qui a sauvé des vies en sacrifiant la sienne.

Plus que jamais, face à la barbarie, notre collectif continue et continuera à défendre les valeurs de la démocratie.

A MON AMI HERVE GHESQUIERE

Pause pendant le tournage du film « L’eau Partagée » à Markoye (Burkina Faso-2001)

C’est en 2001 que nos chemins, nos pistes devrais-je dire, se sont croisés sur les terres déjà brûlées par le changement climatique du Sahel Burkinabé. Avec Michel Anglade, complice de tes reportages sur les théâtres de nombreux conflits, tu avais accepté de tourner pour l’UNESCO un film sur les actions d’éducation et de coopération de « l’Eau Partagée » conduites par le syndicat des eaux que je dirigeais à l’époque.

Derrière des apparences robustes, j’ai appris à connaitre l’homme sensible, attentif aux autres, doté d’un humour décapant, révolté par cette misère dont se nourrissent les terroristes, les nationalistes et l’extrême droite. Je salue ici le courage avec lequel tu as couvert la plupart des conflits de notre monde tourmenté : ex-Yougoslavie, Cambodge, Rwanda, Irlande du Nord, Irak… jusqu’à ce lointain Afghanistan où tu as été pris en otage pendant 547 jours par les Talibans.

Tu as mené ton dernier combat contre la maladie avec le même courage, le même espoir. Ainsi, malgré et contre elle, avais-tu répondu favorablement à ma demande de venir présenter ton dernier ouvrage (1) lors d’une prochaine conférence de Place Publique.

Tu es parti avant, à la rencontre d’une paix pour laquelle tu t’es battu tout au long de ta vie.

Je n’oublierai jamais ton exemple, je ne t’oublierai jamais.

Francis José-Maria

(1) « LA BLESSURE – Sarajevo, la vie après la guerre » Editions Don Quichotte

AUX VICTIMES DU TERRORISME DU MONDE ENTIER

Kaboul, Afghanistan, 31 Mai, 150 morts, 400 blessés, 3 Juin, 7 morts, 119 blessés, Téhéran, Iran, 7 Juin, 12 morts, 40 blessés. Et toujours des massacres en Irak et Syrie. Les victimes innocentes de l’État Islamique sont bien plus nombreuses au Moyen-Orient que dans les pays occidentaux. Nous compatissons avec les victimes de Manchester, Londres, Paris et Nice ; c’est notre devoir d’humains. C’est au nom de ce même devoir que nous compatissons aussi avec ces victimes lointaines, quelles que soient leurs nationalités et leurs religions. A l’heure où des dirigeants, ici ou ailleurs, pointent du doigt la communauté musulmane dans un grand n’importe quoi d’amalgame raciste, souvenons-nous aussi des centaines et milliers de victimes musulmanes, qui, plus loin de nos frontières et trop loin de nos cœurs, périssent aussi sous les coups d’une poignée de déséquilibrés fanatisés qui se drapent dans de faux arguments religieux pour semer la mort partout dans le monde.

Lettre à Wolfgang

Mon cher Wolfgang,
Comme tous les ans je m’apprêtais à t’écrire mes vœux de bonheur qui siéent à cette période de Noël et de passage au nouvel an. Quand l’horreur s’est brutalement invitée en lieu et place du bonheur à Berlin où un camion conduit par un monstre a tué et blessé des hommes, des femmes et des enfants.
Comme aux précédents attentats, je suis anéanti, dépourvu de mots pour exprimer ce que je ressens, mélange de stupeur, d’incompréhension et de révolte.
Je partage ta peine Wolfgang, avec les allemands endeuillés, avec tous les hommes et toutes les femmes qui ont foi en l’humanité.
Les auteurs et les commanditaires de cet odieux attentat sont de lâches assassins. En abattant des vies innocentes, en semant la terreur, ils cherchent à détruire les libertés qui nous sont chères : liberté de circuler, de faire la fête, de nous aimer par-delà les frontières.
Je me souviens de cette équipe de basket-ball dans laquelle nous avons joué ensemble, toi Wolfgang l’allemand, à côté d’Hassan le marocain, Rudy l’italien, Nabil le Syrien, Zdenek le tchèque, tous les français Philippe, Richard, David, Pierre… et moi avec mes origines espagnoles.
Ce temps serait-il révolu ? Je ne veux pas le croire. Je crois que nous ne devons pas céder à la peur, aux tentations de haine, de division et de repli sur soi. Nous devons continuer à vivre une amitié qui traverse les frontières. Notre solidarité humaine est notre plus grande force pour vaincre l’obscurantisme.
Je sais que les fêtes de fin d’année vont être empreintes d’une grande tristesse pour toi et tes frères allemands. Je me recueille avec toi pour continuer à avancer sur le chemin de l’amitié, à la recherche d’une sagesse qui semble déserter notre monde.
Bien à toi et à tes proches
Francis

L’hommage des Cogolinois aux victimes des attentats de Paris

MESSAGES D’APRÈS ATTENTATS
A l’heure où des messages de haine se déversent sur les réseaux sociaux, comme cet appel au crime « tuez-les tous, dieux reconnaîtra les siens », Place Publique a fait le choix de mettre en ligne les textes qu’il a reçus, empreints de colère, d’émotion, de détermination et d’humanité.

Philippe Meirieu : Prendre soin de l’humain
Nous savions que la vie était fragile, que l’humain c’était par moments et que la démocratie était menacée par les forces archaïques qui habitent encore le monde.
Nous savions que, face à la vacuité de nos modèles économiques fondés sur la consommation compulsive, notre occident peinait à offrir un autre idéal que l’assujettissement aux intégrismes.
Nous savions que tout ce qui nous tient à cœur est mortel et que l’obscurité absolue peut, un jour, faire oublier l’espoir de toute lumière…
Que cette nuit terrible où nous avons éprouvé la terreur de la pénombre, nous rappelle notre fragilité et notre finitude.
Qu’elle renforce ainsi notre détermination à prendre soin de toute vie, de toute pensée libre, de toute ébauche de solidarité, de toute joie possible.
Prendre soin de la vie et de l’humain, avec une infinie tendresse et une obstination sans faille, est, aujourd’hui, la condition de toute espérance.
Sachons qu’un seul sourire échangé, un seul geste d’apaisement, aussi minime soit-il, peut encore, contre tous les fatalismes, contribuer à nous sauver de la barbarie…
Philippe Meirieu

Hommage National aux victimes des attentats Lundi 16 novembre à 12H00 devant la mairie de Cogolin

Dans le cadre de l’hommage organisé sur l’ensemble du territoire national, Place Publique invite les Cogolinoises et les Cogolinois à se retrouver devant la Mairie de Cogolin le lundi 16 novembre à 12 heures pour exprimer en silence leur compassion aux victimes des odieux attentats de Paris et à leurs proches. Notre solidarité fera notre force pour vaincre les fanatiques qui tuent aveuglément des innocents afin d’ébranler les valeurs universelles d’humanité. Par notre présence, montrons leur que nous ne les laisserons pas faire.

Hommage à la mémoire d’Hervé Gourdel

Le collectif de citoyens PLACE PUBLIQUE tient à rendre hommage à la mémoire d’Hervé Gourdel.
Il s’associe à la peine de sa famille, de  ses proches et de ses amis.

Il condamne avec la plus grande fermeté la bestialité et la lâcheté de ses assassins fanatiques qui n’ont rien à voir avec l’Islam ni la religion dont le sens étymologique est de « relier ». Il appelle tous les Cogolinois, qu’ils soient chrétiens, musulmans, juifs ou non croyants… à condamner avec la même fermeté l’assassinat d’Hervé Gourdel et les exactions inhumaines perpétrées par des terroristes assoiffés de sang.

Réunis par le ciment de la laïcité, nous devons refuser les amalgames grossiers, garder raison et rechercher sans relâche les conditions du bien vivre ensemble.