URBANISME OU « URBALKANYSATION » ? – Bulletin d’Information n2

Professionnel de l’immobilier à Levallois avant de devenir maire de Cogolin, M. Lansade a choisi, pour le conseiller sur les grands projets d’urbanisme, Jean-Marc Smadja, cousin d’Isabelle Balkany et ancien directeur de la Société d’Économie Mixte qui a bétonné la même ville de Levallois.

Quand « pognon » rime avec béton

« J’ai besoin de quelqu’un qui sache faire du pognon », a déclaré le maire à la presse. Il n’y avait donc pas meilleurs choix que cet ancien banquier dont les compétences en matière d’urbanisme paraissent elles beaucoup plus discutables. Ce conseiller très spécial s’est mis au travail dès l’été 2014 et comme on pouvait le craindre, tous ses projets sentent fort le béton : un PLU qui prévoit une augmentation de population de 50% en 5 ans; la signature d’un bail d’exploitation du terrain du Yotel en infraction avec les règles d’urbanisme et de protection contre les inondations; une modification du PLU cherchant à régulariser cette infraction; le projet de construire 90.000m2 de surfaces de plancher sur le même terrain de 130.000m2 constituant la dernière coupure naturelle de la frange littorale; une ZAC littorale pour laquelle on annonce des millions d’€ d’études et des centaines de millions d’€ de travaux ; un centre-ville où l’on envisage de vendre ou détruire des bâtiments communaux, dont une école, pour y développer des projets immobiliers…

Un conseiller sans contrat

Seul bémol, la plupart de ces dossiers ont été préparés par monsieur Smadja sans qu’il ait le moindre contrat, donc sans aucun droit ni titre pour agir au nom de la commune. Le premier marché officiel a été signé le 26 février 2015 avec la société Euromena qu’il dirige. Ce qui remet sérieusement en cause la validité des actes qu’il a préparés avant cette date, car aucun contrat ne peut venir régulariser des prestations exécutées avant sa signature.

La Société Publique Locale, nouvelle machine à bétonner

Dernière trouvaille, les maires de Cogolin et Fréjus viennent de créer chacun leur Société Publique Locale (SPL) dont les deux seuls actionnaires sont leurs communes respectives.
Derrière cette alliance urbaine tordue entre deux communes géographiquement séparées, mais tellement proches politiquement, l’enjeu est de permettre aux deux maires de bétonner leurs villes en paix en se libérant largement des règles de publicité et de mise en concurrence, comme le permettent les SPL. Et devinez qui sera le Directeur de la SPL de Cogolin ? Jean-Marc Smadja, bien sûr !
Pour essayer d’éviter un réveil trop dur aux cogolinois, Place Publique a dénoncé la plupart de ces décisions d’urbanisme auprès du Préfet du Var, du Procureur de la République et du Tribunal Administratif.

Premier anniversaire – Bulletin d’Information n2

Voilà un an maintenant que le Front National s’est installé en mairie de Cogolin. Un an que Marc Etienne Lansade essaie de se faire passer pour un maire normal, au prix de larges sourires, de beaucoup de fleurs, mais aussi de contorsions, douloureuses parfois.

Pourtant derrière des apparences trompeuses, les paroles et les actes de sa première année de mandat témoignent d’une complaisance xénophobe anti arabe, d’atteintes à la laïcité, de l’utilisation des peurs et des menaces pour justifier ses choix sécuritaires. Plus inquiétante encore est la dérive affairiste et immobilière de sa politique.

Avec des prises de décision peu respectueuses de la légalité, des engagements de dépenses et d’emprunts très lourds dont les promesses de financements futurs ne sont pas du tout acquises, c’est à une dangereuse fuite en avant financière à laquelle il se livre et expose la commune.

Cela fait un an aussi que le collectif de citoyens Place Publique existe. Un an qu’il scrute, analyse et dénonce les nombreuses dérives d’un maire qui n’a rien de normal, l’obligeant à reculer sur de nombreuses décisions. Un an qu’il propose des animations pour permettre aux Cogolinois dans toute leur diversité de se rencontrer et de débattre autour de sujets qui concernent l’avenir de leur ville, de leur territoire et de la société.

L’association Place Publique a soufflé sa première bougie forte de 135 adhérents. Elle vous invite à les rejoindre, à participer aux rencontres et débats qu’elle organise tout au long de l’année, afin de donner encore plus de force à son souffle pour que tous ensemble nous parvenions à éteindre un feu d’intolérance qui gagne dangereusement du terrain.